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Le bord d'aile de KSP /!\ tuto en cours de refonte /!\
- Voyage interplanétaire : Eve en ligne
Ca y est, vous avez épuisé tous les biomes de la Mûn et de Minmus ? Vous en avez assez de Kerbin et de ses alentours ? Vous voulez aller voir si l'herbe est plus verte ailleurs ? (ou mauve sur Eve) Alors allons-y let's go, c'est parti les amis ! (désolé, overdose de Dora l'Exploratrice...)
Pour ce faire, j'ai construis, dans mon mode carrière, un vaisseau capable d'amener 8 satellites sur Eve ou Duna, l'une comme l'autre. Elles sont à peu près à égale distance (l'une plus proche du soleil, l'autre plus loin), si j'ai choisi Eve c'est uniquement parce que je serai en position pour partir bien avant d'entrer dans la fenêtre de lancement de Duna ;o) Ce vaisseau donc a été assemblé en orbite pour plus de facilité. Il dispose de 12 moteurs nucléaires (!), mais malgré tout un TWR autour de Kerbin de seulement 0.550... Ouais, c'est pas beaucoup, mais y'a du poids.
J'embarque donc
8 satellites : 3 Remote Tech pour Eve, 3 Remote Tech pour Gilly (sa
lune), et un ScanSat pour chacune des deux. Et comme je n'ai pas envie de
souffrir de lag dans les commandes dû à Remote Tech (environ 1min 40s
sur Eve), le vaisseau
embarque de quoi servir de relai : un module de commande RC-L01 Remote
Guidance Unit et de 6 Kerbals à bord qui serviront de centre de guidage
pour diriger mes satellites non-habités. Et comme c'est une mission habitée, autant en profiter pour ramener de la science : j'ai donc un labo Jr, une capsule de Goo, un thermomètre et un appareil de mesure de la pression atmosphérique (pas de sismographe, je n'atterris pas) ; ainsi qu'un gros labo pour réinitialiser les appareils entre chaque série d'expériences, ce qui contribue fortement à augmenter mon poids (15t le bousin a lui tout seul) [EDIT : il ne serait plus nécessaire aujourd'hui, les Kerbals scientifiques peuvent réinitialiser les appareils maintenant]. Alors oui j'aurais été moins lourd à emporter une 10aine de sets d'appareils de science c'est vrai, mais 1/ ça aurait fait moche :op 2/ j'ai du monde à bord, donc autant utiliser le labo, au moins ils ne se tourneront pas les pouces ^^
Attention lors
de la conception du vaisseau si vous suivez la carte des Dv : cette
dernière est calculée au plus juste, pour un voyage parfaitement
optimisé. Prévoyez donc de la marge, un voyage interplanétaire est
toujours plus aléatoire qu'un trajet jusqu'à la Mûn.
J-45, l'assemblage du vaisseau est terminé.
Ca fait chargé, je sais ^^ 208t et quelques au total, un peu plus de 6 000 m/s de Dv en stock, ça devrait être laaaargement suffisant pour un aller-retour + quelques manœuvres sur place + quelques ratés (^^). Surtout qu'au retour je serai plus léger. Avec un vaisseau de cette taille par contre (plus de 400 pièces, avec les sat') le jeu rame pas mal. Une fois séparé de mes satellites ça devrait aller mieux. Enfin j'espère. [EDIT : mouais, pas trop finalement :op ] Il est aussi très peu maniable (je n'ai pas mis assez de roues de réaction), du coup il y a intérêt à prévoir ses mouvements à l'avance parce qu'il prend son temps pour se positionner (il faut bien compter 2 minutes pour faire demi-tour ^^ Alors oui j'ai mis des RCS pour aider, mais quand on a le temps et qu'on peut éviter de taper dans le monoprop', autant le faire ;o) )
J-1, l'équipage rejoint ses quartiers dans mon "Spacebus", un SSTO capable d'amener 8 personnes (enfin, 7, ça vaut mieux que le pilote reste à bord :op ) aux 150 km d'orbite où a eu lieu l'assemblage [réalisé avec des pièces du mode B9 Aerospace, à l'époque il y avait moins de pièces d'avions en stock]
Bon, l'avion n'était pas sensé s'arrimer ici (au cul d'un satellite), mais le dock que j'avais prévu pour l'accrocher s'avère être trop encombré, ça n'arrive pas à se verrouiller ^^
On n'a plus qu'à attendre le bon moment. Oui, mais, justement...
Comment choisir le bon moment ?
Car on ne
partira sur une autre planète n'importe quand comme on le fait pour
aller sur la Mûn, où il suffit au pire de faire une orbite de Kerbin
supplémentaire pour démarrer la poussée au bon moment. Pour définir cette fenêtre, il y a plusieurs moyen, le plus simple étant visuel : on ouvre la carte, on dézoome, et on regarde où sont situées les planètes concernées (ici, Kerbin forcément, et Eve), et on accélère le temps jusqu'à ce qu'elles soient à peu près dans cette position :
Peu importe que l'on tente de rejoindre une planète plus éloignée ou plus proche du soleil, ce sera la même chose : il faudra que les deux astres se trouvent sur un axe perpendiculaire à celui du soleil. C'est là que l'on aura la meilleur position pour les rejoindre, avec un bon ratio temps de voyage / fuel consommé.
Deuxième méthode, utiliser Kerbal Alarm Clock. Le dernier onglet permet de poser une alarme qui coupera le time warp quand vous serez au bon moment pour pousser.
En haut, mon
origine est bien Kerbin, et l'astre "parent" des deux planètes est bien
le soleil. Dans 2 jours je serai en position pour rejoindre Eve, dans 8
pour Moho, dans plus d'un an pour Duna.
Troisième méthode, avec KER, comme on le fait pour rejoindre une lune, on attend que l'Intercept Angle arrive à 0°, et on pousse. Sauf que cette fois on ne se contentera pas de pousser prograde donc il faudra prévoir un nœud de manœuvre, et qu'on peut difficilement prévoir à quel angle sera posé ledit nœud. [EDIT : si, avec Precise Node on a les infos en fait] Et qu'en plus, l'Intercept Angle en question varie trèèèèès leeeeenteeeeemeeeeeent, donc ça peut prendre énormément de temps. Oui, c'est chiant, voilà le mot :op
Dernière méthode, utiliser ce calculateur [EDIT : existe aussi sous forme de mod, directement intégré au jeu], très complet (mais en anglais, désolé pour les anglophobes). Il peut définir le jour et l'heure exacte de la poussée, les angles qui vont bien, et même une estimation du fuel nécessaire pour le voyage selon ce que vous lui entrez comme données (planète et altitude de départ et d'arrivée, type de voyage -simple passage, aerobraking si possible ou freinage "standard", etc...- jour ou plage horaire de départ et d'arrivée, etc...)
Mais quelque soit la méthode utilisée et le jour choisi pour le départ, les planètes seront de toute façon à peu près dans cette position. Il va être temps ensuite de poser un nœud de manœuvre pour savoir où on va.
A noter que l'on peut malgré tout partir quand on veut pour rejoindre une planète. Ca prendra juste entre "plus de fuel" et "énormément plus de fuel", en passant par "beaucoup plus de fuel" ^^
- Planification de la trajectoire Je vais partir pour ce tuto avec la méthode Kerbal Alarm Clock, parce que c'est encore la plus rapide (le time warp se coupe quand il faut). On va poser un nœud de manœuvre, ne serait-ce que pour avoir une estimation du temps de poussée, parce qu'en général c'est assez long, ça peut aller jusqu'à 1/4 d'heure ou plus selon la puissance des moteurs.
Une fois à peu
près à l'instant T choisi (prévoyez de la marge évidemment, de quoi
faire une orbite complète au cas où, 45 minutes me paraissent bons), posez le
nœud. On va utiliser ici
le même genre de méthode que pour revenir d'une
lune, à savoir que si on veut rejoindre une planète plus proche du
soleil (Moho ou Eve), on partira du côté jour de Kerbin (axe
soleil-destination-Kerbin). Si on
voulait rejoindre une planète plus éloignée (toutes les autres ^^), on
partirait du côté nuit (axe soleil-Kerbin-destination).
Puis on dézoome pour voir Eve (que l'on aura au préalablement ciblée), et on tire prograde jusqu'à ce que notre AP prévisionnel rejoigne l'orbite de la planète mauve (ici en vert, car ciblée, mais bref ^^ )
Ensuite, pour optimiser notre poussée et donc économiser du fuel, on va tirer radial ou antiradial (selon les cas), de façon à ramener notre AP au niveau de notre vaisseau sur Kerbin (ou notre PE lorsqu'on rejoindra une planète extérieure). Attention, cela va déplacer notre PE (ou notre AP donc, selon le cas), donc il faudra nouveau tirer prograde / rétrograde pour le ramener au niveau de l'orbite ciblée. Puis encore radial / antiradial parce que ça aura encore bougé, etc etc... Au final on doit arriver à quelque chose comme ça :
Vous aurez cependant remarqué qu'on n'obtient pas de curseur de rendez-vous, comme lorsqu'on pousse notre orbite pour intercepter la Mûn. C'est normal, car Eve n'est pas sur le même plan orbital que Kerbin et est légèrement inclinée (de 2.1° exactement, mais a une telle distance, ça compte). Mais on ne peut pas incliner notre orbite avant, donc on n'a pas le choix. Il faudra nous incliner pour nous mettre sur le même plan que Eve lorsqu'on nous seront sortis de la SoI de Kerbin (idéalement, au Descending Node puisque c'est celui que je croiserai en premier -en vert sur l'orbite prévisionnelle). Donc pour l'instant on laisse comme ça, et on pousse au moment voulu.
Jebediah a une belle vue de Kerbin en tous cas :op
Après environ 7-8 minutes de poussée (et oui ^^), nous nous retrouvons donc avec notre orbite qui va frôler celle de Eve. Il n'y a plus qu'à attendre de sortir de la SoI de Kerbin maintenant. Sur un burn de cette durée il est difficile de prévoir à partir de quand on va allumer les moteurs. Là, selon les prévisions, j'en avais pour 8 minutes 20 secondes, donc j'ai commencé à 4 min 10s, pour voir au final que mon estimation était repassée au-dessus de 9 minutes. Et au final, j'ai coupé les moteurs environ 45s avant la fin de la poussée car j'avais dépassé légèrement mon orbite prévisionnelle. Les moteurs s'allégeant au fur et à mesure on gagne en puissance (je suis passé d'un TWR de 0.5 à 1.8) donc l'orbite varie. Gardez un œil sur la carte ;o)
- Correction de la trajectoire Une fois passé dans la SoI du soleil, j'en profite pour réaliser un premier set d'expériences, puis j'envoie Jeb' récupérer les données (ce sera lui le préposé aux rapports, afin qu'ils soient tous centralisés dans la coupole de commande et ne pas les éparpiller) et réinitialiser les instruments avec le gros labo. Il est temps maintenant de poser un second nœud de manœuvre au DN pour corriger notre inclinaison et arriver là où on le veut. En mettant la carte "en coupe", je vois que je suis trop bas, donc je tire vers le haut. Je tire aussi légèrement rétrograde, puisque ma manoeuvre précédente m'a amenée plus loin que le nœud le prévoyait, il faut que je recule légèrement (heureusement que je n'ai pas laissé la poussée se terminer...)
Une fois le nœud peaufiné, j'obtiens mon RDV :
Comme on peut le voir, j'arriverai dans 185 jours. Sachant que j'en ai déjà mis 7 pour sortir de Kerbin, cela me fait 192j en tout, en jours Kerbiniens, soit en jours solaires 192/4=48j. La carte des Dv indique un voyage de 42 jours, je ne suis pas trop mal, ça va encore.
Je me focus maintenant sur Eve avec la touche Tab pour voir précisément où je vais arriver. Le but est quand même d'essayer de tourner dans le même sens qu'elle pour faciliter les mises en orbite de mes satellites.
Pour régler le nœud aussi précisément, il vous faudra Precise Node (... oui, d'où le nom ^^ ). Déjà parce qu'en étant centré sur Eve, on ne voit plus le nœud donc on ne peut plus tirer sur les poignées, et ensuite parce que lesdites poignées ne sont pas assez précises, surtout à cette distance, pour régler l'orbite aussi finement (j'ai terminé par cran de 0.01 m/s).
Comme toujours, il y a un écart entre la planification du nœud et son exécution, donc je corrige après la poussée. Je profite d'être encore très loin de Eve pour utiliser le minimum de fuel.
- Aerobraking Une fois arrivé dans la SoI de Eve et avoir réalisé un second set d'expériences (orbite haute), je profite du fait que la planète dispose d'une atmosphère (et une très dense en plus) pour réaliser un aerobraking. Ce ne sera possible que sur Eve, Duna, Jool et Laythe (et Kerbin bien sûr), donc autant en profiter pour économiser du fuel ici aussi ;o) Comme sur le tuto adéquat, j'ouvre donc MechJeb et son module Landing Guidance (même si je n'atterris pas, il me faudrait 12 000 m/s pour redécoller, 'a va pas la tête ?! ^^ ) [EDIT : "seulement" 6 000 aujourd'hui :op ] et je coche la case "Show Landing Predictions" ("montrer les prédictions d'atterrissage"), puis je prograde / rétrograde jusqu'à réussir à refermer mon orbite et obtenir l'AP désiré.
Et avant de
pénétrer dans l'atmosphère je n'oublie pas de rentrer tout ce qui
dépasse : panneaux solaires, antennes pliantes, et désactiver les
paraboles actives. Oui c'est idiot, je ne vois pas pourquoi une parabole
active casserait plus qu'une inactive, mais c'est comme ça ^^
Sur Eve l'aerobraking est efficace car l'atmosphère est très dense (je ne suis même pas descendu jusque dans la basse atmosphère, ça fait des expériences en moins :o( ^^ ), sur Duna au contraire elle est très fine, du coup soit il faudra descendre très bas pour freiner en une seule passe, au risque de se manger une montagne qui dépasse, soit le faire en deux fois si c'est possible (il faut absolument réussir à refermer l'orbite sinon on ne ferait que passer. Au pire on peut mettre un coup de moteur en rétrograde pour aider... si le vaisseau ne tourne pas dans tous les sens). [Alors aujourd'hui ce serait suicidaire de refaire ça ^^ A l'époque l'échauffement n'était que visuel et on ne risquait pas de brûler, ce n'est évidemment plus possible aujourd'hui, et l'atmosphère très dense de Eve rend déjà une simple réentrée périlleuse, alors un aérobraking... ]
Une fois ressorti, je refais un second passage dans l'atmosphère pour abaisser encore un peu mon AP et grappiller quelques m/s de fuel. Je peux me le permettre, je suis sur place pour plus d'une année, le temps que Eve et Kerbin soient de nouveau alignées ^^
Quand l'AP est
à votre convenance, il ne reste plus qu'à circulariser et à corriger
l'inclinaison (j'ai 6° dans mon exemple). Comme on n'a pas (encore) de
satellite en orbite et qu'on ne peut pas se baser sur Gilly pour
connaître les nœuds ascendants / descendants (elle est complètement
décalée), j'ouvre la fenêtre Orbit Info de MechJeb qui m'indique les
nœuds équatoriaux (il faut peut-être customiser les infos affichées
pour les avoir, je ne sais plus).
On procède
exactement comme d'habitude, je suis plus près de l'AN donc je pointe
antinormal, et je pousse jusqu'à ramener l'inclinaison à 0°.
Et nous y voilà.
( - Mise en place des satellites) Je fais une parenthèse sur la mise en place des satellites, si ça peut intéresser du monde (si non, passez simplement à la suite ^^ ). Pour se faire, j'ai arrimé mes 8 satellites sur mon vaisseau, sans moteur, et j'ai prévu un lanceur capable de faire des allers-retours pour aller les mettre en place et revenir se docker / ravitailler / repartir. Alors forcément il est un peu plus lourd, mais ça évite de devoir embarquer 8 moteurs différents qui ne serviront qu'une seule fois et seront abandonnés sur place. Je commence donc par décrocher mon lanceur :
En faisant attention en reculant parce qu'il y a le panneau solaire derrière ^^ Puis je m'arrime à mon premier satellite :
Bon, j'ai eu du mal à m'arrimer car le lanceur tapait contre le réservoir orange, j'ai dû décrocher le satellite pour pouvoir m'arrimer, comme Prosper. Ensuite c'est la mise en place classique, mais avec un moteur à ions ça prend du temps car ça ne pousse pas fort : TWR de 0.022 avec mes satellites les plus lourds, faut pas être pressé :op De fait, il m'a fallu 3h35 (en plusieurs paliers) pour amener mon premier satellite de son orbite à 107 km jusqu'à une orbite de 4500 km... heureusement que l'on peut forcer l'accélération physique à x4 au maxi (Alt-Time warp+ ; l'accélération temporelle classique ne fonctionne pas ici, puisque ça coupe le moteur). Oui, 4500 km d'orbite pour les satellites Remote Tech. Eve a pourtant une orbite géostationnaire située à 10 300 km et quelques, mais vu que les Communotron 32 n'ont une portée que de 5 000 km, si je les met à cette hauteur je ne capterai rien du tout aux alentours de la planète. Alors comme il n'y a pas de KSC avec qui être relié en permanence, j'ai abaissé leur orbite pour pouvoir avoir du réseau même depuis la surface ;o) [EDIT : même cette altitude est à revoir ; je pense avoir trouvé un positionnement correct, je mettrais à jour sur la page RemoteTech après tests] Le retour aura été pire, il m'aura fallu 2 jours, vu qu'il s'agissait de mon premier satellite, le réseau était encore (fort logiquement) incomplet donc j'ai subi moults pertes de contrôle, malgré le fait d'avoir un TWR nettement plus élevé (sans avoir le satellite à trainer, le lanceur est plus véloce). [EDIT : mais en fait je suis idiot, il aurait suffit d'utiliser l'ordinateur de vol de Remote Tech, mais je ne savais pas encore l'utiliser à l'époque ^^ ] Les autres satellites n'ont pas trop posé de problème, le réseau était déjà en partie en place donc pas trop pertes de contrôle.
Par contre, un truc que j'ai remarqué, quand on découple une partie d'un vaisseau, le KSC redevient le centre de contrôle au lieu de vaisseau interplanétaire dès que le vaisseau est "déchargé" (soit à plus de 2.5 km). Pour corriger cela il faut switcher sur le vaisseau en question, en général ça a suffit pour qu'il redevienne le centre de contrôle ;o)
Une fois le réseau en place, on obtient la même chose que sur Kerbin, sauf que cette fois le centre de commande n'est pas fixe.
Maintenant que
le plus
- Cap sur
Gilly
Gilly est la lune de Eve. Elle a la particularité d'être minuscule, et tient plus du gros astéroïde capturé par l'attraction de la planète que de la lune au sens où on l'entend généralement. Elle a, en outre, une orbite totalement excentrique, et qui plus est, inclinée de plus de 12° :
Donc pour y aller, plutôt que me baser sur l'Intercept Angle de KER, je vais plutôt poser un nœud de manœuvre, car vu sa taille minuscule, elle dispose d'une SoI toute petite (une 100aine de km) et il sera très facile de passer à côté (même avec un nœud, d'ailleurs ^^ Là aussi, Precise Node fortement recommandé) On va commencer, comme d'habitude, par incliner notre propre orbite pour s'aligner avec Gilly.
Ensuite, on va poser le nœud de manœuvre. Etonnamment, on n'a pas forcément besoin d'attendre que Gilly soit au plus près de l'orbite de Eve, la différence en fuel entre son point le plus bas et son point le plus haut n'est que d'environ 200 m/s, ce n'est pas (si) énorme [EDIT : ouais... ou pas hein ^^ J'étais vraiment un n00b à l'époque :op ]. Et comme en orbite basse je suis limité au time warp x50, je n'ai pas non plus spécialement envie d'attendre 3 plombes pour gagner pas grand-chose ^^ [EDIT : ou sinon je pouvais aussi revenir à la Tracking Station pour accélérer le temps plus rapidement...]
1267 m/s pour y aller, 1815 m/s de réserve, on arrive bientôt au bout, il faudra refaire le plein pour espérer retourner sur Kerbin.
3 jours de voyage plus tard, m'y voilà.
Malgré le fait d'avoir incliné mon orbite par rapport à ce gros cailloux, j'arrive quand même avec près de 50° d'inclinaison... Bon heureusement ce n'est pas grave, sur Gilly les manœuvres sont très cheap (mon TWR qui était de 0.4 sur Eve est ici d'environ 1600 ^^ ) Attention, le passage dans la SoI de Gilly est très rapide, j'ai moins de 10 minutes avant d'arriver à mon PE, il s'agit de ne pas le louper pour se circulariser :op Puis je commence à redresser mon orbite, en y allant vraiment tout doucement, parce que même sur un filet de gaz le symbole antinormal se fait la malle très vite. Bon, faut dire que mon TWR est monté à plus de 3000 aussi ^^
Une fois redressé (à peu près, les chiffres ont encore plus la bougeotte que sur Minmus), mon orbite s'est "rouverte", donc je rétrograde pour la refermer. En orbite basse à 10 km, je tourne à la vitesse astronomique de... 19 m/s ^^
A noter que je n'ai pas pu réaliser d'expériences en "low Gilly orbit", car même en descendant à 7 km, on est toujours en "high orbit" ^^ Et comme sous les 8 km c'est time warp x1, j'ai passé mon tour...
Je ne reviens pas sur la mise en place des satellites, c'est la même chose. Sur Gilly, on ne va même pas chercher à savoir à combien est l'altitude de GSO, vu que la donzelle a une SoI d'environ 110 km, on va poser les sat' à 100 km et basta. Pas trop le choix de toute façon, plus haut on est en dehors de la SoI ^^ La mise en place est relativement aisée, vu la faible gravitée, même mon lanceur se retrouve avec un TWR plus que confortable de 24, ça va donc très vite.
Pour les satellites ScanSat, leur altitude idéale est de 250 km. Sur Gilly on n'aura donc pas le choix, ce sera 100 km aussi comme pour les autres. Pour celui de Eve par contre, je pars également de Gilly. Cela me permet d'arriver dans la SoI de Eve avec déjà quelques degrés d'inclinaison (19°) dans mon cas, et d'être très loin de la planète donc pouvoir terminer ma mise à 90° pour un coût minimal.
La finalisation de l'orbite posera quelques problèmes de pertes de connexion ; le fait d'avoir placé mes satellites à 4500 km fait que lorsque je suis au niveaux des pôles de la planète, je suis à plus de 5000 km donc hors de portée :o/ Je n'ai pas pensé à ça en les plaçant ^^ De fait, je devrai ramener mon vaisseau en orbite de Eve lorsque je lancerai le scan, sinon ce dernier sera incomplet. [EDIT : nope, même avec le vaisseau en orbite basse, y'a des fois où ça ne capte pas :o/ Faut que je revoie mes positionnements] [EDIT 2 : non mais en fait on s'en fout, même si le satellite n'a pas de connexion il continue à scanner quand même, banane ! ] Le retour aura été plus tendu ; je suis revenu au vaisseau avec moins de 10 minutes d'autonomie, c'est passé tout juste ^^
Une fois le lanceur de satellites retourné à sa place, le vaisseau est nettement moins encombré qu'au départ :op
Et nettement moins lourd, moins de 100t maintenant. Mais je dois refaire le plein avant de repartir, je pensais en avoir largement assez pour l'aller-retour, et en fait pas du tout ^^ Heureusement que j'avais prévu de quoi travailler le Kethane... Je pense que c'est le lanceur de satellites qui m'a mis dedans. KER a dû calculer les Dv généraux, avec tous les moteurs, donc même avec le moteur à ion qui est plus sobre qu'un chameau, donc en effet, j'avais énormément de m/s. Sauf que pousser une masse pareille avec un moteur à ion, je mettrais 10 ans, en gros... C'est ça qui a certainement faussé mes calculs.
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Ravitaillement
Bon, elle est où la pompe à essence ? :op
Une fois que mon satellite avec les divers scanners de ScanSat et de Kethane a terminé son boulot, j'ai scanné la quasi-totalité du caillou. Les hexagones verts sont là où il y a du Kethane, les blancs, y'a que dalle (les noirs sont ceux qui n'ont pas été scannés, mais ce n'est pas bien gênant quand il y en a si peu).
Le but est donc de poser mon ravitailleur sur une de ces "cases" vertes. Plus facile à dire qu'à faire, on pourrait se dire que la très faible gravité de Gilly rend l'atterrissage aisé, mais non ^^ Déjà, on tourne très lentement, donc on descend très lentement, et dès que l'on est passé sous la barre des 8 km, c'est time warp x1 uniquement. Ensuite, on évolue à une vitesse tellement faible que Gilly tourne sur elle-même bien plus vite, de fait si on descend à la verticale, le temps que l'on atteigne le sol, on est déjà loin du point que l'on visait... Du coup il faut prendre une trajectoire parabolique, ou commencer sa descente verticale loin avant le point visé (ici aussi le Landing Guidance de MechJeb est d'un grand secours pour savoir quand commencer sa descente).
Dernier écueil,
la très faible gravité fait que dès que même avec un tout petit moteur
comme celui de mon ravitailleur, j'ai dû baisser la puissance au tiers, sinon le moindre coup de gaz me faisait remonter en
flèche. Limite on doit pouvoir réussir à se poser uniquement avec les
RCS ^^ [EDIT : en fait oui, même un Kerbal en EVA peut descendre se
poser et remonter à son vaisseau après rien qu'avec son jetpack ^^ ] Bref, je préfère 100x me poser sur la Mûn que sur Gilly ^^
Bon, une fois au sol, il est temps de déployer la foreuse. Ou du moins, une des deux foreuses, j'ai été obligé d'en mettre deux sur mon vaisseau sinon il était totalement déséquilibré ^^ (mais comme ça pompe énormément de jus, pas moyen d'activer les deux en même temps)
Vas-y Bruce Willis, fore :op (remarquez comme le simple fait de déployer l'engin a fait se redresser mon ravitailleur par rapport au screen précédent...) Y'a plus qu'à attendre que le réservoir de Kethane soit rempli, puis on remonte s'arrimer au vaisseau-mère et on actionne le convertisseur qui transforme le Kethane en liquid fuel et / ou en oxydizer. Je ne met pas de screen car il est extrêmement sombre, ça ne donne rien :o/ Et on redescend, parce que j'ai totalement sous-dimensionné mon bazar et que je vais devoir faire énormément d'allers-retours pour faire le plein... ... ... D'ailleurs je n'ai même pas fait le plein, j'ai juste ravitailler assez pour le retour sur Eve puis le retour sur Kerbin ^^
- Retour sur Eve
Une fois le ravitaillement terminé, je retourne sur Eve, et... ben j'attends presque un an que les planètes soient en position pour rentrer :op Je profite pour faire un rapport EVA au-dessus de chaque biome que je survole pour gratter des points de science supplémentaires.
Tiens, j'ai pété un strut lors d'une manœuvre, j'ai un moteur qui ballote... Heureusement Jeb' a pu sortir réparer ça :o)
- Home, sweet home
Environ 297
jours plus tard (heureusement l'équipage avait emporté un jeu de cartes),
les astres ont de nouveaux
Je procède
exactement de la même façon qu'à l'aller, excepté que je pose mon nœud
de manœuvre du côté obscur Je suis plus léger qu'à l'aller (j'ai 8 satellites en moins, et pas le plein), j'ai "seulement" 5 minutes de poussée (la valeur sur le screen n'est pas exacte), contre 8 à l'aller.
Bye bye Eve !
Une fois sorti de la SoI de Eve, je pose un second nœud de manœuvre au nœud descendant pour aligner mon orbite avec celle Kerbin, et j'obtiens mon interception.
Et nous voilà en chemin pour notre bonne vieille Kerbin :o)
2 ans et 36 jours (et 2h 31 min ^^ ) après leur départ, revoilà le fier équipage en vue de la planète bleue.
Un aerobraking plus tard...
... me voilà en orbite autour de Kerbin
Un dernier coup de gaz pour circulariser...
... et c'est la fin de ce long périple, commencé en 0.24.2 et terminé en 0.25 :o) [EDIT : ah ouais, ça date, quand même !]
Aller, quelques screens supplémentaires, juste pour le plaisir :o)
Bill et Bob
sautent dans le SpaceBus pour aller récupérer les valeureux
Seul Jeb' n'a pas le droit de passer par le sas et doit ré-enfiler le scaphandre pour sortir, parce qu'il doit récupérer les rapports des 25 expériences réalisées durant le voyage, qui sont stockées dans la coupole. [EDIT : le mod Ship Manifest permet de transférer la science également entre les parties du vaisseau, pour éviter ça]
On sépare, et on laisse un vaisseau vide qui doit se sentir bien seul après avoir été occupé pendant si longtemps :'o( J'ai juste laissé le courant branché, histoire que la clim' se débarrasse des odeurs de transpiration :op
Aller, ça mérite bien une photo de famille de la fine équipe :o)
(avec Bill et Bob en retrait, parce qu'ils ne sont pas venus eux, ils ont juste piloté le bus ^^ )
Bilan de l'opération :
2244 points de science ramenés, devenus 9735 pts de science en tout avec les bidouilles du nouveau bâtiment administratif ajouté dans la 0.25 ^^ De quoi me donner largement de quoi terminer de débloquer les dernières branches de l'arbre tech (celles à 1000 pts) et d'avoir encore du rab' :op (bon par contre je n'avais pas prévu que ça me plomberait autant ma Réputation, j'étais quasiment à fond, je suis descendu à -120 avec ces conneries :'( C'était pour tester ^^ )
- Ce que j'en retire :
C'était ma première "grosse mission" vers une autre planète, j'avais déjà été faire un tour vers Eve et Duna, mais jamais avec autant de trucs à faire sur place. La conception du vaisseau était intéressante (8 sat' d 'un coup, prévu pour faire aussi bien un voyage sur Eve que sur Duna -voire ailleurs-, relai Remote Tech, etc...), mais au final pas si satisfaisante que ça :op - le coup du moteur à ion qui m'a foutu dedans niveau calcul des Dv, ce qui m'a obligé à me ravitailler en cours de route - j'avais prévu le coup hein, mais j'avais carrément sous-dimensionné le ravitailleur, c'est juste l'horreur, tout le truc est à revoir (peut-être voir pour poser carrément le vaisseau et pomper le Kethane avec pour éviter les multiples allers-retours chiants) - le lanceur de satellites était une bonne idée. Le moteur à ion, je sais pas, peut-être moins. D'un côté c'est super sobre donc ça fait un lanceur vraiment petit, de l'autre c'est vraiment très peu puissant et il faut pousser pendant des heures. Bon, ça, encore, on peut faire avec. Mais j'ai pas mal perdu le contrôle au début de la mise en place du réseau, ça c'était plus chiant. A voir si je peux pas faire un lanceur habité pour éviter ça. [ou apprendre à utiliser l'ordinateur de bord :op ]
- les 8 sat'
d'un coup, ça partait d'une bonne idée. Au final ça me fait un truc qui
pèse 30 éléphants morts, et malgré 12 moteurs nucléaires le TWR est
minable (0.5 sur Kerbin, ça va encore, 0.3 sur Eve avec un demi-plein,
c'est déjà plus galère). Je ne sais pas si ce serait plus rentable
d'envoyer plusieurs vaisseaux séparés (mais en même temps, histoire de
ne pas attendre un an entre chaque lancement). Faut que je retravaille
ça aussi ^^
- la forme
générale du truc. Non pas que ça pose un problème avec l'aérodynamisme
stock, mais si dans ma
prochaine partie j'utilise Deadly Reentry et FAR, ça n'ira pas du
tout ^^ Si je veux aérobraker, il va me falloir un truc nettement plus
aérodynamique, avec des boucliers de chaleur. 'fin, ça c'est pour plus
tard, donc bon :op [- le jeu a quand même sacrément évolué depuis ^^ ]
Bref, j'ai quand même pas mal de trucs à revoir, mais au final je suis content de moi quand même :o) Reste que si je ne l'utilise plus comme c'était prévu, il va falloir que je trouve le moyen de le redescendre sur Kerbin pour récupérer du matos ^^ Ca risque d'être sportif aussi puisqu'il n'est pas du tout prévu pour :op |